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''Bienvenue dans le club des lents''



Le Parkinson est fascinant. Pendant deux à quatre heures, je vis complètement normalement grâce à la médication contenant de la dopamine. Vous pourriez me croiser dans la rue sans deviner que quelque chose cloche. Mais quinze minutes plus tard, les symptômes surgissent ! Je deviens lente, raide, et je peux perdre l'équilibre. Marcher devient un défi, ma jambe gauche se transforme en un bâton de bois que je dois "swinger" pour avancer. Une fois, j'ai même cassé solidement mon petit orteil sur un cadre de porte en voulant marcher pendant l'une de ces périodes !


Dans le jargon des Parkinsoniens, les moments où il n'y a aucun symptôme sont appelés ON et les périodes où il manque de médication sont appelées OFF.

Gérer les périodes OFF avec bienveillance


J'ai appris ma leçon dans les périodes OFF : il est parfois préférable de simplement s'asseoir et d'attendre que la prochaine dose fasse effet, que je retrouve mes facultés. Cependant, cela peut prendre jusqu'à 45 minutes. Mais comme vous, j'ai des obligations : deux jeunes enfants, un travail à temps plein, etc. Quel défi !


Je n'ai pas toujours l'impression d'avoir le temps ou l'envie de m'asseoir, mais quand je le fais, j'essaie d'apprécier le moment. Je repense à cette phrase que mon psychologue m'a dite quand je parlais dans une même séance de mon sentiment de solitude quant au fait que cette réalité n'est pas partagée par beaucoup de femmes de mon âge, mais aussi en même temps des bénéfices que je commençais à remarquer dans le fait de prendre le temps d'apprécier davantage la vie : "Bienvenue dans le club des lents !". Quelle phrase importante pour moi. Il a su m'intégrer à son club des lents avec toute la douceur et la délicatesse d'un(e) psychologue. En toute franchise, il aurait pu m'intégrer à n'importe quel club que ça m'aurait fait du bien, mais j'aime bien l'idée de faire partie du club des lents. Vous êtes les bienvenues vous aussi !


Mise en garde


Je sais que "Bienvenue dans le club" est une phrase qui est parfois dite pour invalider le vécu émotionnel de l'autre, c'est-à-dire qu'une personne essaie de faire taire la souffrance de l'autre . Mais dans le contexte où l'on souhaite faire sentir à l'autre qu'il ou elle n'est pas seul(e) et que ses émotions sont valides, c'est très apaisant.



 
 
 
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